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  • domingo, 27 de dezembro de 2015

    De l’ancestrale déférence aux défunts



    Traduction: Jean Emmanuel Nunes

    Paris / France


    D’après Léon Denis, le culte des morts s’est forgé à une époque très lointaine et se retrouve dans la quasi-totalité des tendances religieuses. Pour l’auteur de « Après la mort », la commémoration des morts est, quant à elle, un leg des Celtes. Les Gaulois, au lieu de commémorer dans les cimetières, entre les tombes, célébraient dans leurs foyers le souvenir des amis repartis, et non pas perdus, et évoquaient la mémoire des esprits aimés, qui parfois se manifestaient à travers les druides et les bardes inspirés (1).

    Ils ne vénéraient donc pas les restes cadavériques, mais l’âme survivante, et c’était dans l’intimité de chaque habitation qu’ils célébraient le souvenir de leurs morts, loin des catacombes, à la différence des peuples primitifs. La Fête des Esprits était d’ailleurs d’une grande importance pour eux puisqu’ils rendaient hommage à Samhain, « le Seigneur de la mort », une fête qui commençait toujours la nuit précédent le 1er novembre, c’est-à-dire dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre.

    Les Romains expulsèrent et détruisirent les druides, en imposant le fameux « christianisme clérical » (ou colérique ?). Cette période historique de frénétique agitation, mutilée plus tard par les barbares au cours d’une nuit de dix siècles (l’indigeste Moyen Âge), qui a proscrit le spiritualisme et intronisé la superstition, le surnaturel, le miracle, la béatification, la sanctification et l’endormissement décisif de la conscience humaine.

    L’histoire officielle de l’église romaine indique que ce fut au sein du monastère bénédictin de Cluny, dans le sud de la France, qu’en l’an 998, Saint Odilon, abbé, a promu la célébration du 2 novembre en mémoire des morts, pour la replacer dans une perspective catholique. Mais c’est en 1311 que Rome approuva la célébration de la mémoire des défunts. Cependant, c’est Benoît XV qui universalisa cette célébration, en 1915, parmi les catholiques, de sorte que l’extension de la religion aida plus encore à la diffusion de cette coutume.

    La législation en vigueur au Brésil établit le 2 novembre comme étant un jour férié dans tout le pays, afin que les personnes puissent rendre hommage à leurs «morts». Objectivement, on doit respecter les désincarnés en ayant l’amour et la fraternité pour objectif, sans qu’il soit nécessaire de consolider nos nobles sentiments face à des tombes, ni que nos souvenirs ou hommages se déroulent un jour spécial, fixé officiellement.

    Aujourd’hui, cette célébration a été détournée, notamment le rituel religieux, puisque l’aspect mercantile a pris le pas sur l’aspect sentimental et émotionnel, dès lors que la commercialisation des fleurs, des cierges, des images de saints, d’étoffes, et celui de la conservation des tombes (dont on ne se souvient habituellement qu’en novembre) répondent à ce protocole social.

    La splendeur des sépultures funèbres est établie par les parents qui désirent honorer la mémoire du défunt, relevant la vanité et l’orgueil de ces parents, qui, psychologiquement, cherchent d’abord à s’honorer eux-mêmes. Ce n’est pas toujours pour le défunt qu’ils procèdent à toutes ces démonstrations, mais par arrogance, ou pour l’estime du monde, et parfois pour exhiber sa richesse. Or, il ne sert à rien au riche de s’aventurer à éterniser sa mémoire au travers d’un mausolée magnifique.

    Des bienfaiteurs, nous recevons de sages enseignements à propos des funérailles et de la commémoration des morts. Voyez : « Les Esprits sont-ils sensibles au souvenir de ceux qu'ils ont aimés sur la Terre ?
    -          Beaucoup plus que vous ne pouvez le croire ; ce souvenir ajoute à leur bonheur s'ils sont heureux ; et s'ils sont malheureux, il est pour eux un adoucissement » (2).

    S’agissant, du Jour des défunts, ils affirment que c’est une journée comme les autres, car les esprits sont sensibles à nos pensées, pas aux célébrations humaines. Le Jour des défunts, ils « sont plus nombreux ce jour-là, parce qu'il y a plus de personnes qui les appellent ; mais chacun d'eux n'y vient que pour ses amis, et non pour la foule des indifférents » (3).

    La massive visite traditionnelle de la sépulture ne signifie pas qu’elle apporte une satisfaction aux morts, puisqu’une prière à leur intention leur sera plus profitable. Il est bien vrai que « La visite au tombeau est une manière de manifester qu'on pense à l'Esprit absent : c'est l'image. Je vous l'ai dit, c'est la prière qui sanctifie l'acte du souvenir ; peu importe le lieu, si elle est dite par le cœur » (4).

    Des personnes (beaucoup d’ailleurs) demandent, avant même de mourir, à être enterré dans tel ou tel cimetière. Cette attitude, sans l’ombre d’un doute, démontre leur infériorité morale. « Que fait un coin de terre plutôt qu'un autre pour l'Esprit élevé ? » (5).

    Réfléchissons ensemble : le Jour des Défunts est-il consacré aux défunts libres ou aux morts encore attaché à la vie matérielle ? Deux types de morts sont possibles : ceux qui se sentent totalement libres de leurs vestes charnelles, et donc « vivants » pour la vie spirituelle pleine, d’une part, et, d’autre part, ceux qui conservent la sensation d’être encore incarné et qui sont pourtant « morts » pour la vie physique, ne vivant dans la spiritualité qu’une vie animale. « Pour le monde, les morts sont ceux qui ne sont plus revêtus de chair ; pour Jésus, ce sont ceux qui vivent immergés dans la matière, étrangers à la vie première qu’est la vie spirituelle. Voilà ce qui explique le célèbre enseignement évangélique où une personne qui souhaitait suivre le Maître, demandait d’abord à pouvoir enterrer son père qui venait de décéder » (6). Et Jésus proclama alors : « Laisse les morts enterrer leurs morts, mais toi, va annoncer le Règne de Dieu » (7).

    Bien sûr, « mieux vaut se souvenir avec joie, et non se lamenter, de ceux qui sont parti et qui sont pleinement vivants. Le Jour des défunts est un ensemble de joie et de douleur, de présence et d’absence, de fête et de nostalgie. A nous qui restons ici, il nous faut réfléchir et célébrer la vie avec amour et tendresse, pour ensuite, peut-être, ne pas sombrer dans l’amertume du regret. A ceux qui sont parti, notre prière, notre gratitude, notre souvenir, notre tendresse, notre amour ! » (8).

    Si nous sommes capables de prier en toute sérénité et confiance, transformant la nostalgie en espérance, alors nous ressentirons parmi nous la présence de nos parents et amis désincarnés, enveloppant notre cœur de joie et de paix. Pour cette raison et bien d’autres, faisons du 2 novembre un jour de révérence à la vie, en nous souvenant tendrement de ceux qui précèdent notre retour dans la patrie spirituelle, tout comme de ceux qui partagent le chemin de notre existence terrestre.

    Jorge HESSEN

    Le 3 novembre 2015


    Source : A luz na mente, revista online
    Traduction : J.E.
    Bibliographie :

    1)    Le génie celtique et le monde invisible, Léon Denis
    2)    Livre des esprits, Allan Kardec, q. 320
    3)    Livre des esprits, Allan Kardec, q. 321
    4)    Livre des esprits, Allan Kardec, q. 323
    5)    Livre des esprits, Allan Kardec, q. 325
    7)    Luc, 9:60
    8)    Jornal Mundo Espirita, novembre 2006, éditorial

    segunda-feira, 7 de dezembro de 2015

    Lynchage : une foule homicide



    Traduction: Jean Emmanuel Nunes

    Paris / France


    D’après Wikipédia, le lynchage est l’exécution sommaire d’une ou plusieurs personnes, commise par une foule dans l’objectif de punir un criminel supposé ou pour intimider, contrôler ou manipuler une partie spécifique de la population. L’article précise que le Colonel Charles Lynch, dans la période qui précéda la guerre d'indépendance des États-Unis, décida, en 1782, de réformer la façon dont la justice était appliquée dans sa région et de pratiquer le lynchage (1). D’autres sources attribuent ce terme de lynchage au capitaine William Lynch, un esclavagiste originaire du comté de Pittsylvanie, en Virginie, qui dirigeait un comité de maintien de l’ordre durant la colonisation américaine. Vers 1837, la « loi de Lynch » donna naissance au mot « lynchage », particulièrement en Nouvelle-Angleterre où, en dépit des lois qui les protégeaient, des noirs furent poursuivis par des Comités de vigilance, qui donneront naissance au Ku Klux Klan. 

    Malgré les deux origines possibles, à savoir de Charles ou de William Lynch, on trouvait des procédés de justice expéditive similaires au Moyen-Age en Europe. D’ailleurs, dans l’Antiquité, nombre d’écrits relatent des faits de lynchage pratiqués sous les auspices de la loi. 

    Parmi les juifs, la lapidation, qui est le fait pour la foule de jeter des pierres, est la peine appliquée à certaines infractions, telles que l’adultère d’une femme et l’homosexualité masculine, entre autres. Deux cas célèbres de lapidation sont relatés dans le Nouveau testament : celui de la femme adultère, évité par Jésus-Christ, et celui d’Étienne.

    C’est un fait de ce type qui provoqua l’émotion dans tout le Brésil, celui du meurtre de Fabiana Maria de Jésus, la 20ème mort par lynchage au Brésil au cours de l’année 2014 (2), qui fut lynchée par les habitants du quartier de Morrinhos IV, à la périphérie de la ville de Guaruja, située sur le littoral de l’État de São Paulo, et qui intervint le 3 mai 2014. Fabiana avait 33 ans. C’était une femme au foyer mariée, mère de deux enfants, qui vivait au sein de ce quartier. Elle fut confondue avec une femme qui enlevait des enfants pour se livrer à des sacrifices lors de rituels de magie noire. Elle fut battue et tuée par la foule.

    La violence de l’homme « civilisé » a ses racines profondes et vigoureuses dans la jungle. L’homo « brutalis » a ses lois : subjuguer, humilier, torturer, lyncher et tuer. Le pragmatisme des sociétés contemporaines robotise l’homme, ce qui signifie qu’il l’a pétrifié sur le plan moral. Le même individu, qui se prosterne face aux images froides du Très haut dans des temples somptueux, est capable d’ordonner tortures et lynchages. L’homme contemporain est tourmenté par la peur, cet atroce ennemi qui le tourmente, une fois soumis aux contingences de la vie actuelle, mais est aussi tourmenté par l’insécurité et les incertitudes, résultant d’une grave détérioration de l’éthique. Il lui faut pour cela reprendre ses concepts, repenser ses valeurs, réformer son intimité et adopter l’Évangile en tant que ligne directrice sure pour l’avenir de la société.

    Au 21ème siècle, dans une société civilisée, on s’attend à ce que les personnes se mobilisent pour améliorer les institutions et non à ce qu’elles se fassent justice par elles-mêmes de manière sauvage, sans donner aux suspects le droit de se défendre. Et ce dans l’objectif de rendre une justice supposée, où l’injustice est souvent de règle. Même si la victime est réellement criminelle, cela ne change rien au caractère bestial du lynchage. 

    Dans le passé, les lyncheurs étaient autorisés à rendre coup pour coup grâce au code d’Hammourabi, édicté en 1780 avant Jésus-Christ, un des premiers codes législatifs écrits dans l’Histoire, connu également sous le nom de «Loi du Talion», qui prêchait le principe de la proportionnalité de la punition et du « œil pour œil, dent pour dent ».

    Habituellement, les lynchages se produisent dans des sociétés où l’on n’a pas confiance dans les dispositifs de sécurité, ni dans les processus pénaux : une police négativement appréciée, un sentiment d’impunité généralisé, une justice perçue comme étant en lente et inutile, un État absent, incapable de résoudre les conflits, bref un système qui ne fonctionne pas. C’est ce manque de confiance et de légitimité qui conduit le lyncheur à agir et à justifier sa stupide action de se faire justice lui-même.

    Le comportement libre et « justifié » des lyncheurs reflète quelque peu le concept « d’état naturel » de Hobbes (1588-1679) et de Locke (1632-1704). Pour Thomas Hobbes : « l’homme est un loup pour l’homme », « L'intérêt et la crainte sont les principes de la société et toute la morale consiste à vivre selon notre bon plaisir », et il est important que l’autorité de l’État établisse l’ordre. Quant au philosophe John Locke, il énonçait que s’il y avait un manque de confiance dans l’État ou s’il n’accomplissait pas ses obligations, le peuple pouvait se rebeller. En ce sens, le lynchage est une façon de se rebeller contre l’État vis-à-vis duquel on se méfie. Plus tard, le théoricien écossais David Garland, qui étudia les lynchages dans ses diverses œuvres, a défini cette pratique comme étant une forme collective de réaliser une justice rétributive, afin de rétablir l’honneur perdu et de réaffirmer le pouvoir du groupe.

    La vague croissante de délinquance, qui se répand à travers la Terre, prend des proportions catastrophiques et imprévisibles, ce qui exige une profonde réflexion de la part de l’homme honnête et lucide. « D’après les récentes statistiques de l’ONU, le Brésil (un pays supposé paisible) occupe la 15ème place dans la liste des pays les plus violents du monde (ce qui a conduit le journal Le Monde à baptiser la coupe du monde de la FIFA de « coupe de la peur »). Et parmi les 50 villes les plus dangereuses de la planète, 16 sont brésiliennes » (3).

    « Ce ne sont pas les bien-portants qui ont besoin de médecin, mais les malades » (4). Il faut donc réfléchir, à la lumière de la Doctrine spirite à propos du crime, de la violence et de la loi. Le premier commandement de la Loi divine inclut la charité envers les criminels, aussi difficile que ce sentiment puisse paraître face à la barbarie. 

    Devant la Loi de Dieu, nous sommes tous frères, aussi répugnant que cette idée puisse paraître aux lyncheurs. Le criminel est quelqu’un qui méconnaît la Loi divine, qui ne reconnaît pas la paternité divine, et qui ne voit donc pas l’autre comme un frère. 

    Nous, nous avons acquis cette valeur, et nous savons qu’il est aussi un fils de Dieu, même s’il a dévié du bien, et qu’il a besoin de notre amour fraternel. Mais comment aimer un criminel, un ennemi de la société ? Kardec enseigne : « Aimer ses ennemis, ce n'est donc point avoir pour eux une affection qui n'est pas dans la nature, car le contact d'un ennemi fait battre le cœur d'une tout autre manière que celui d'un ami ; c'est n'avoir contre eux ni haine, ni rancune, ni désir de vengeance ; c'est leur pardonner sans arrière-pensée et sans condition le mal qu'ils nous font ; c'est n'apporter aucun obstacle à la réconciliation ; c'est leur souhaiter du bien au lieu de leur souhaiter du mal ; c'est se réjouir au lieu de s'affliger du bien qui leur arrive ; c'est leur tendre une main secourable en cas de besoin ; c'est s'abstenir en paroles et en actions de tout ce qui peut leur nuire ; c'est enfin leur rendre en tout le bien pour le mal, sans intention de les humilier. »(5).

    Le Maître nazaréen indiqua : « Vous avez appris qu'il a été dit aux Anciens : 

    Vous ne tuerez point, et quiconque tuera méritera d'être condamné par le jugement.

    - Mais moi je vous dis que quiconque se mettra en colère contre son frère méritera d'être condamné par le jugement ; que celui qui dira à son frère : Racca, méritera d'être condamné par le conseil ; et que celui qui lui dira : Vous êtes fou, méritera d'être condamné au feu de l'enfer (Mathieu, 5:21-22) » (6). Allan Kardec en conclut : « Par ces maximes, Jésus fait une loi de la douceur, de la modération, de la mansuétude, de l'affabilité et de la patience ; il condamne par conséquent la violence, la colère et même toute expression désobligeante à l'égard de ses semblables » (7).

    Ainsi, le spiritisme enseigne qu’aimer ses ennemis est l’une des grandes conquêtes sur l’égoïsme et l’orgueil. C’est leur souhaiter le bien et non le mal, et n’avoir pour eux ni haine, ni désir de vengeance.

    Jorge HESSEN

    Le 6 juin 2014

    Source : A luz na mente, revista online

    Traduction : J.E.

    Bibliographie :

    1) http://pt.wikipedia.org/wiki/Linchamento
    2) Correio braziliense, juin 2014
    3) http://www.brasilpost.com.br/patricia-melo/genocidio-autorizado_b_5291725.html
    4) Mathieu, 9:10-12
    5) Allan Kardec, Evangile selon le spiritisme, ch. 12, §3
    6) Allan Kardec, Evangile selon le spiritisme, ch. 9, §3-4 ; Mathieu, 5:21-22
    7) Allan Kardec, Evangile selon le spiritisme, ch. 12, §3-4 ; Mathieu, 5:21-22

    terça-feira, 29 de setembro de 2015

    Des défunts qui ne se décomposent pas, des momifications et des embaumements

    Traduction: Jean Emmanuel Nunes

    Paris / France


    Lorsque le corps meurt, il se décompose sous l’effet de l’humidité, de la température et de la présence de micro-organismes. Le processus est toujours le même : d’abord, l’autolyse se produit lorsque les cellules cessent de s’oxygéner et que le sang s’avère envahi par le dioxyde de carbone. Le pH baisse et les déjections accumulées empoisonnent et détruisent les cellules. Ensuite, les enzymes « brisent » ces cellules, provoquant la nécrose qui fait « pourrir » le corps de l’intérieur vers l’extérieur.

    Tel est le cours naturel pour la majorité des corps physiques mais, il y a de multiples exceptions, parce que certains cadavres ne se décomposent pas intégralement. Et lorsqu’un tel phénomène se produit, de tels cadavres sont, de manière absurde, sanctifiés et/ou révérenciés. Il y a des récits de corps qui ne « pourrissent » pas et qui sont retrouvé intacts lors de leurs exhumations, postérieurement aux périodes naturelles de sépulture, et de tels récits sont suffisamment fréquents pour ne pas être classés comme des cas atypiques.

    Bien que les principes qui gouvernent le « pourrissement » des corps soient complexes et non comprises dans leur ensemble, il est certain qu’à l’avenir la science éclaircira les énigmes liées à la corruption et à l’absence de corruption (1). Pour certaines croyances, l’incorruptibilité est un « miracle » qui ne résulte ni de l’embaumement, ni de la momification. Superstitions mises à part, en vérité, les corps embaumés et momifiés présentent des caractéristiques facilement reconnaissables par la science. Quant aux cadavres non corrompus, il convient de dévoiler les plus profondes fonctions du magnétisme, et en particulier mettre en exergue les performances du fluide vital sur les structures organiques.

    Les momifications, ou préservations de corps, se produisent aussi sous l’effet de processus naturels, non seulement chez les humains mais aussi chez les plus diverses formes de vie, allant des micro-organismes ou des plantes unicellulaires aux mammouths voire même à des arbres entiers, comme le démontre la myriade de fossiles de tissus mous déjà retrouvés et catalogués.

    Il y a plus de 500 ans, une jeune inca âgée de 15 ans fut conduite jusqu’à une montagne argentine escarpée où elle fut assassinée lors d’un sacrifice religieux, victime d’un coup porté à la tête, puis abandonnée assise sur place avec ses vêtements et objets de cérémonies. Les basses températures et l’air quasi raréfié des Andes ont préservé l’état de son corps durant des siècles, jusqu’à sa découverte en 1999. Voilà un cas naturel de préservation du corps.

    A l’inverse, il y a le cas non moins curieux de Rosalia Lombardo, une fillette italienne décédée il y a 87 ans maintenant, alors qu’elle était âgée de 2 ans. Son corps, et en particulier son visage délicat, sont resté intacts à l’intérieur d’un cercueil recouvert d’un support de marbre enterré dans les « catacombes des capucins de Palerme » (2). Mais Rosalia avait été embaumée par le Dr Alfred Solafia, qui avait employé un processus secret qui n’a jamais été divulgué jusqu’à sa mort.

    La momification des cadavres n’est pas une nouveauté puisque les Égyptiens de l’Antiquité utilisaient déjà des techniques (encore méconnues) de préservation du corps des défunts. L’esprit Emmanuel nous précise que d’antiques papyrus décrivent l’avancée des sciences occultes en ce sens et, à travers ces sources, les égyptologues modernes peuvent reconnaître que les initiés (égyptiens) connaissaient l’existence d’un corps spirituel préexistant (périsprit), qui organise le monde des choses et  des formes. « Leurs connaissances relatives aux énergies solaires liées au magnétisme humain sont supérieures aux connaissances actuelles. De ses connaissances sont nées les processus de momification des corps, dont les techniques se sont perdues dans l’indifférence et l’agitation des autres peuples » (3).

    Pour le mentor de Chico Xavier, les pharaons étaient des initiés et détenaient bien des pouvoirs « spirituels » et bien des connaissances occultes provenant des sciences secrètes. « C’est pour cela que leur désincarnation provoquait la concentration magique de toutes les volontés, afin d’entourer son tombeau d’une vénération et d’un suprême respect. Cet amour ne se traduisait pas seulement dans les actes solennels de la momification parce que l’environnement des tombeaux étaient saturés d’un magnétisme étrange » (4), et que c’est dans ces saturations magnétiques, qui défient les millénaires, que résident les causes de la tragédie amère subie par Lord Carnarvon, le patron des excavations qui permirent de découvrir la tombe cachée du pharaon Toutankhamon, ainsi que par l’un des hommes qui y avaient pénétré. Sa mort, fruit d’une affection après avoir été piqué par un insecte, fut attribuée à la malédiction qui frappe ceux qui incommodent le «sommeil d’un pharaon », sans parler des autres tragédies vécues par ceux qui ont participé à cette excursion.

    Jorge HESSEN

    Le 1er juin 2015



    Source : A luz na mente, revista online
    Traduction : J.E.
    Bibliographie :

    1)    L’incorruptibilité est la croyance selon laquelle l’intervention surnaturelle (de Dieu) permet à certains corps humains de ne pas subir le processus normal de décomposition après la mort. Dans le catholicisme romain, si un corps reste non corrompu après la mort, cela signifie, généralement, que ladite personne est un «saint» ou une «sainte», bien que l’on ne s’attende pas à ce que tous les saints et saintes aient leurs corps non corrompus.
    2)    Espèce de musée de momies
    3)    Francisco Candido Xavier, A Caminho da luz, « O Egito »

    4)    Francisco Candido Xavier, A Caminho da luz, « O Egito »

    domingo, 30 de agosto de 2015

    Au-dessus de toutes les vérités astrologiques, il y a l’Évangile




    Traduction: Jean Emmanuel Nunes

    Paris / France



    En 2008, la Chine fut frappée par une série de catastrophes naturelles et connut l’agitation du fait des violentes protestations au Tibet (terre du Dalaï-Lama). Puis, un tremblement de terre de 7,9° sur l’échelle de Richter s’est produit au Sichuan. Certains ont tenté d’expliquer ces événements en se basant sur l’astrologie chinoise. D’après cette croyance, 2008 fut l’année du rat. Le peuple chinois croit, avec ferveur, dans l’astrologie des animaux. On raconte que le cheval entre en conflit avec le rat. C’est là une chose très connue du peuple chinois. Donc, si quelqu’un naît durant l’année du cheval, alors du fait de ce conflit, l’année du rat sera particulièrement troublée pour cette personne. On croit beaucoup que les personnes concernées peuvent y remédier en portant sur eux un pendentif de buffle pour amenuiser les problèmes puisque le buffle est considéré comme étant un ami du rat !… 


    S’il ne nous appartient pas de censurer des pratiques des cultures étrangères aux nôtres, parce qu’il nous faut objectivement les respecter, par contre il nous faut réfléchir à la question de l’astrologie à la lumière du spiritisme. Nous commencerons en nous reportant au message de l’esprit Emmanuel : « Les vieilles assertions astrologiques ont leur raison d’être. Le champ magnétique et les conjonctions des planètes influencent l’assemblage cellulaire de l’homme physique, lors de sa formation organique et lors de sa naissance sur la Terre ; toutefois, l’existence sur la Terre est synonyme de lutte. Si les influences astrales n’influencent aucune créature déterminée, il est cependant urgent que les créatures luttent contre les éléments perturbateurs parce qu’au-dessus de toutes les vérités astrologiques, il y a l’Évangile ; et l’Évangile nous enseigne que chacun recevra selon ses œuvres, chaque homme étant soumis aux influences qu’il mérite » (1).

    A l’origine, l’astrologie est un système de pensée et de croyances employé pour expliquer les événements ordinaires et les comportements humains. Elle influençait l’homme, tout comme les dieux et les forces surnaturelles, dans l’ordonnancement du monde et de l’univers. S’agissant de cette croyance, on sait qu’elle n’a aucune base scientifique puisqu’elle n’est pas fonction des astres eux-mêmes : aucun rapport avec leurs masses, leurs tailles, leurs distances, leurs intensités magnétiques ou électromagnétiques, leurs mouvements, leurs gravités etc.… L’astrologie se base exclusivement sur des figures imaginaires et mythologiques enveloppant le nom de certains objets célestes que les astrologues ont choisis selon leur bon plaisir, sans le moindre critère ou fondement logique. Sinon, observons : les constellations, par exemple, ne sont le résultat que du dessin d’un groupement d’étoiles formé dans le ciel, tel que le Lion, la Vierge etc.… Mais, si l’on se rapproche significativement de ces constellations, la forme de ces groupes stellaires ne serait plus la même et une nouvelle configuration apparaîtrait alors à nos yeux. 

    Si cela ne suffisait pas, il y a aussi la question de la précession des équinoxes qui provoque un autre changement : celui qui s’opère dans la position des signes du zodiaque. Au cours du parcours de translation de la Terre autour du soleil, durant une année, celle-ci se trouve, chaque mois, face à une constellation. Celles-ci sont au nombre de 12, à savoir : le bélier, le taureau, les gémeaux, le cancer, le lion, la vierge, la balance, le scorpion, le sagittaire, le capricorne, le verseau, et les poissons. On les appelle les constellations zodiacales, ou signes du zodiaque, et forment un cercle autour de l’équateur terrestre. En fonction du mois de naissance d’un individu, on dit qu’il naît sous tel ou tel signe ; d’où les pronostics de l’astrologie. Or, compte tenu de la précession des équinoxes, les mois ne correspondent désormais plus aux mêmes constellations. Une personne qui naît au mois de juillet n’est plus du signe du lion mais de celui du cancer. L’idée superstitieuse de l’influence des signes tombe donc par terre ! (2).

    A ce propos, Kardec explique ceci : «l’astrologie s’appuyait sur la position et le mouvement des astres qu’elle avait étudiés ; mais dans l’ignorance des véritables lois qui régissent les mécanismes de l’univers, les astres étaient, pour le vulgaire, des êtres mystérieux auquel la superstition prêtait une influence morale et un sens révélateur. Lorsque Galilée, Newton, Kepler eurent fait connaître ces lois, que le télescope eut déchiré le voile et plongé dans les profondeurs de l’espace un regard que certaines gens trouvèrent indiscret, les planètes nous apparurent comme de simples mondes semblables au nôtre, et tout l’échafaudage du merveilleux s’écroula» (3).

    Donc, pour les spirites, l’astrologie ne s’appuie sur aucun fondement logique quant à l’influence des astres sur la destinée des hommes. 

    Nonobstant le respect que l’on doit aux études astrologiques, on sait toutefois qu’à l’intérieur de notre dôme céleste et de la conjonction des astres, celui qui naît sous telle ou telle action magnétique émanant des astres, peut souffrir de certaines de leurs influences psychophysiques et comportementales, sans pour autant que cela modifie sa destinée, qui est tracé par nos actions et réactions venant du passé. Sinon, si quelqu’un naissait fortuitement sous une conjonction astrologique favorable, il tromperait les lois de Dieu. André Luiz a donc répondu à cette interrogation en ces termes : « Ne soyez jamais impressionnés par des pronostics astrologiques défavorables, en ayant la certitude que si les influences inclinent, notre volonté est la force déterminante » (4).

    Le Maître de Lyon questionna les Bienfaiteurs : « Il y a des gens qu’une fatalité semble poursuivre indépendamment de leur manière d’agir ; le malheur n’est-il pas dans leur destinée ? ». Les esprits répondirent : « Ce sont peut-être des épreuves qu’ils doivent subir et qu’ils ont choisies ; mais, encore une fois, vous mettez sur le compte de la destinée ce qui n’est le plus souvent que la conséquence de votre propre faute. Dans les maux qui t’affligent, tâche que ta conscience soit pure, et tu seras à moitié consolé » (5).

    Admettre qu’un individu puisse être doux ou violent, avoir une vocation pour les études ou de la haine pour les livres, être travailleur ou paresseux, simplement en fonction d’une influence astrologique, est quelque chose de particulièrement étrange. Il aurait pu avoir été un criminel, ou un quelconque déséquilibré au cours de l’incarnation antérieure… et s’il renaît maintenant, par hasard sous un aspect planétaire positif, il pourrait dès lors jouir d’un bonheur que le juste n’aurait pas ? Ce serait une aberration au regard des statuts de la loi de Dieu. Les astres ne gouvernent pas notre vie. Seul celui qui est prêt à croire aux illusions relatives aux mystères de la destinée humaine peut y croire. Il y a des personnes à ce point créatives qu’elles peuvent lire l’avenir d’autrui dans le marc de café et, par conséquent, beaucoup gagnent de l’argent en jouant de l’ingénuité humaine, sans le moindre doute.

    On sait que le nombre de psychiatres, de psychanalystes, d’astrologues, d’ésotériques, de profiteurs de toute sorte, s’enrichissent sur le dos du malheur d’autrui, de leur dépression. Il existe toutes sortes de comprimés : des pilules pour les douleurs dentaires, les maux de tête, pour maigrir, pour les troubles du sommeil (benzodiazépines), les calmants (anxiolytiques), les excitants etc.… On fait de la publicité pour les comprimés comme s’ils pouvaient tout résoudre. En réalité, lorsque l’on ne comprend pas le véritable sens de l’amour, on recherche, à travers les labyrinthes de l’illusion, une formule magique pour parvenir au bonheur. Le monde exige que les gens soient, en permanence, joyeux et, pour cette raison, le monde s’est transformé en paradis des drogues et du Prozac, et même des illusions des divers horoscopes.

    Répétons-le : l’influence des astres existe seulement sur le complexe cellulaire de l’homme physique, c’est-à-dire qu’il n’existe aucune influence sur le caractère ou la destinée de l’homme. Uniquement physique. Quant à cette influence, nul ne peut la nier. Si l’on fait une recherche, on démontrera fatalement que lors des nuits de pleine Lune, il se produit un plus grand nombre d’accouchements chez les animaux, y compris l’homme (qui est un animal rationnel). L’influence de la Lune sur les marées en est un autre exemple. Les astres, de par les énergies qu’ils dégagent, exercent une influence les uns sur les autres. Sur la Terre, en conséquence, des phénomènes naturels déterminés et des matières déterminées absorbent, également, ces radiations d’énergie. Mais, notre manière d’être, notre caractère et notre destinée sont le fruit de nos acquisitions ou des actions de notre passé, c’est-à-dire que nous subissons les influences de nous-mêmes, voire d’un être humain sur un autre, mais jamais des astres.

    Dans le livre La Genèse, chapitre 7, Allan Kardec met en lumière l’inconvenance de l’astrologie, en reprenant des faits scientifiques (6) mais, il est surtout traité du sujet à la question 867 du Livre des esprits (7). Le Codificateur demandait : « D’où vient l’expression : être né sous une heureuse étoile ? ». Les esprits mentors répondirent de manière incisive : « Vieille superstition qui rattachait les étoiles à la destinée de chaque homme ; allégorie que certaines gens ont la sottise de prendre à la lettre ». 

    Ce que j’ai proposé, à travers ce plaidoyer, est bien loin d’être un reproche envers ceux qui croient en l’astrologie, parce que c’est notre devoir chrétien de se respecter les uns les autres, et si aujourd’hui nous avons pu trouver la lumière de la 3ème révélation, d’autres la trouveront aussi demain.

    Jorge Hessen
    Le 18 août 2015


    Traduction : J.E.

    Bibliographie :

    1)    O Consolador, Francisco Candido Xavier/Emmanuel, q. 140
    2)    La Genèse, Allan Kardec, chapitre 1, §19 et 20
    3)    La Genèse, Allan Kardec, chapitre 1, §19 et 20
    4)    Conduta espirita, Waldo Vieira, chapitre intitulé : « Perante as revelações do passado e do futuro »
    5)    Livre des esprits, Allan Kardec, q. 852
    6)    La Genèse, Allan Kardec, chapitre 7
    7)    Livre des esprits, Allan Kardec, q. 867

    domingo, 21 de junho de 2015

    L’expérience de mort imminente confirme l’immortalité


    Traduction: Jean Emmanuel Nunes

    Paris / France



    Kevin Nelson, auteur du livre « The spiritual doorway in the brain – a neurologist’s search for the God experience », expliqua à la revue brésilienne « VEJA », ce qui se produit dans le cerveau d’une personne qui, à l’imminence de la mort, relate avoir entrevu l’au-delà. « La science définit ces expériences de mort imminente comme étant le résultat de la diminution du flux sanguin dans le cerveau, provoquant des altérations momentanées de la pensée, de sorte que les états de conscience peuvent se mélanger, provoquant des réactions telles que la paralysie et des hallucinations » (1), d’après le scientifique américain.

    Nelson affirme que : « la science peut dire comment le cerveau fonctionne, mais elle ne peut pas dire pourquoi il fonctionne de cette façon. Même si nous savions ce que fait chaque molécule cérébrale durant l’expérience de mort imminente, ou tout autre expérience, le mystère de la spiritualité continuerait à exister » (2). Kevin croît que la neuroscience de la spiritualité en est encore à ses balbutiements et que des découvertes futures saisissantes adviendront. Malheureusement, « beaucoup de neurologistes ne s’intéressent pas aux expériences subjectives. Ils sont beaucoup plus intéressés par l’observation des cellules sous un microscope » (3).

    Ce sujet éveille un intérêt toujours plus grand. Il y a plus de trois décennies, le psychiatre nord-américain Raymond Moody Jr  a porté à la connaissance du grand public une collecte de récits d’expériences de mort imminente (4), dans son livre « Life after Life » (5). Les patients sont tous porteurs des symptômes d’une mort clinique. Les victimes se voient sortir de leur corps physique, accompagnent les événements, s’aperçoivent qu’ils possèdent un autre corps et que leurs consciences accompagnent ce nouveau corps, de nature extra physique.

    Les patients rencontrent les membres de leurs familles et leurs amis déjà décédés, et ce avec une immense joie. Tous leur parlent de leurs taches développées dans le monde spirituel, de la nécessité de continuer à travailler, à évoluer et à étudier, que les liens familiaux ne se rompent pas, et que bien au contraire, ils se fortifient au travers de l’amour et du pardon. A ce moment précis, les biens matériels, la richesse, les positions sociales importent peu. Seuls comptent le bien et la connaissance existant en chaque personne, indépendamment de ses croyances religieuses ou philosophiques. Les expériences de mort imminente se sont toujours produites, surtout dans les époques passées, lorsque les phénomènes de catalepsie étaient difficilement diagnostiqués. La technique de constatation du décès était alors très empirique, quasiment toujours fonction de la respiration et des fréquences cardiaques, à travers le pouls, la jugulaire etc…

    Actuellement, à travers l’électroencéphalogramme, on peut percevoir avec plus de précision l’instant de l’arrêt cardiaque définitif et de la mort réelle. Néanmoins, même dans ces cas, étudiés par Édith Fiore, Élisabeth Kugler-Ross,  Raymond Moody Jr, il y a toujours eu un retour à l’activité du cœur et, en conséquence, du cerveau, offrant des preuves qu’au moment de l’apparente mort de la conscience, l’être conscient continue à penser. Pour les matérialistes, la vie par-delà la tombe n’existe pas, bien sûr ! « Certains scientifiques de l’Hôpital universitaire Rudolf Virchow de Berlin ont tenté de démystifier l’expérience de mort imminente. Ils ont découvert un lien clair entre les hallucinations de syncope et les expériences de mort imminente, et ont vérifié l’exactitude de leurs intuitions et hypothèses avec un groupe de 42 personnes jeunes et en bonne santé. Les cobayes humains ont été privés de tous leurs sens durant 22 secondes maximum. Lorsqu’ils ont repris connaissance, ils ont relaté des expériences très similaires à celles des phénomènes de mort imminente » (6). Ce sujet est aussi étudié par les nord-américains depuis 1977, lorsque fut fondée, aux Etats-Unis, l’Association pour l’étude scientifique des phénomènes de mort imminente.

    Pour les chercheurs ancrés dans le matérialisme, les hallucinations sont provoquées par des problèmes d’ordre divers, qu’ils soient pharmacologiques, physiologiques, neurologiques et psychologiques. D’ailleurs, à propos de l’explication psychologique de l’expérience de mort imminente, qui ne la voit que comme un syndrome engendré par la peur de la mort, celle-ci tombe lorsque l’on observe que des enfants qui n’ont pas une telle peur et qui n’ont pas la connaissance culturelle de la mort, vivent des expériences semblables à celles des adultes. Il est utile de préciser que les gens décrivent leurs expériences comme quelque chose de vécu et de réel, qui a marqué leur vie pour toujours, et qui n’est pas qu’une réaction passagère à une situation stressante.

    En 1985, Divaldo Franco a eu une lipothymie (7). Il faisait un discours lors d’une conférence au sein d’une Association spirite à Salvador de Bahia (Brésil) lorsqu’un esprit ami lui indiqua qu’il lui fallait sortir de là parce qu’il allait s’évanouir et peut-être désincarner. Cela lui semble anecdotique. Divaldo termina son discours et sortit vers l’une des salles de l’Association. Au moment où il s’approchait d’un canapé, il a eu une étrange sensation d’arrêt cardiaque. Au début, ce fut une lipothymie et ensuite un arrêt cardiaque. Et il s’est senti hors de son corps. Alors, des médecins qui étaient présents dans la salle ont accouru pour lui porter assistance. Curieusement, le tribun de Bahia affirma qu’il avait ressenti un grand bien-être lorsqu’il était dans cet état. Il s’est vu hors de son corps et s’est alors souvenu d’un propos de Joanna de Angelis qui lui avait dit que si un jour il devait perdre conscience et qu’il la voyait, c’est que le phénomène biologique de la mort se produisait. Divaldo raconta alors la chose suivante : « j’ai regardé autour de moi et je ne l’ai pas vu (Joanna). J’ai alors vu ma mère (déjà décédée) qui s’approcha de moi. Je lui ai demandé : maman, est-ce que je suis déjà mort ? Et elle m’a répondu : pas encore. Une fois passé quelques longs instants, j’ai commencé à me sentir préoccupé parce qu’après un certain temps, je pouvais être victime d’une mort cérébrale et rester en vie végétative. Mais ma mère revint et m’a dit : tes amis spirituels t’offrent un délai supplémentaire, tu vivras donc un peu plus. Et je lui ai demandé : combien de temps ? Elle m’a répondu : je ne sais pas. Je suis alors revenu dans mon corps et ai retrouvé la conscience du corps physique » (8).

    Pour le spirite, la mort n’existe pas car l’esprit est immortel et survit à la décomposition. La mort (ou désincarnation) n’est que l’étape finale du processus évolutif de la vie physique. Seul le corps demeure. Kardec étudia l’enveloppe spirituelle et lui donna le nom de périsprit, qui a été étudié par divers spécialistes. Toutefois, par manque d’instruments et d’équipements de laboratoire, on est encore loin de connaître la structure de fonctionnement du psychosomatisme.

    Le professeur Rivail s’est référé au dédoublement (appelé voyage astral d’après certaines définitions spiritualistes), à la façon dont le périsprit se détache du corps, comme durant le sommeil, durant la transe hypnotique, au cours de l’évanouissement, du coma etc.… Durant ce processus, le périsprit peut traverser les parois et d’autres obstacles matériels, et c’est alors que se produisent des phénomènes connus comme la bilocation, la bicorporéité, l’extériorisation du double etc.… La sortie du périsprit du corps est scientifiquement démontrée. Aux Etats-Unis, on utilise le sigle OBES, c’est-à-dire « out of body experience » (expérience hors du corps). Le Dr Gleen Gabbard, psychiatre de la Faculté de psychiatrie Meninger, dans l’État du Kansas, a même raconté dans ses écrits qu’un jour un homme en dédoublement avait assisté à une réunion dans laquelle des personnes voulaient le tuer. Et grâce à cette information, il a changé de route en rentrant chez lui et à la surprise de ses assassins, il indiqua leur plan à la police et fut sauf.

    L’immortalité est déjà la Loi de la vie, voilà ce que proclament les bienfaiteurs spirituels. Bien sûr, il nous faut suivre attentivement le débat entre les scientifiques contemporains à propos de la question des expériences de mort imminente. De nos jours, diverses écoles, telle que la psychologie transpersonnelle, sont basées sur les expériences transcendantales et se fondent sur l’argument de l’immortalité. De nombreux professionnels de la santé mentale publient des livres relatant des expériences de mort provisoire. Sans le moindre doute, il y a aujourd’hui un mouvement universel qui recherche une interprétation globale de l’homme. Les vents des révélations spirites soufflent fermement et fortement, et les laboratoires scientifiques des académies humaines devront considérer la possibilité qu’il existe un être immortel.

    Jorge Hessen

    Le 14 février 2011

    Site : jorgehessen.net

    Traduction : J.E.
    Bibliographie :

    1)    Kevin Nelson, auteur du livre « The spiritual doorway in the brain – a neurologist’s search for the God experience »
    2)    Kevin Nelson, auteur du livre « The spiritual doorway in the brain – a neurologist’s search for the God experience »
    3)    Kevin Nelson, auteur du livre « The spiritual doorway in the brain – a neurologist’s search for the God experience »
    4)    Le terme d’expérience de mort imminente, traduction de « near-death experience », a été formulé par le psychiatre américain Raymond Moody Jr dans son livre intitulé « La vie après la vie », publié en 1975
    5)    Raymond Moody Jr, Life after life
    6)    Correio braziliense, le 20 septembre 1994
    7)    Perte de connaissance plus ou moins complète, accompagnée d’une abolition des fonctions motrices, et d’une conservation intégrale des fonctions respiratoires et circulatoires. La lipothymie est le premier degré de la syncope. Elle est accompagnée d’une pâleur, de sueurs froides, de vertiges, d’un bourdonnement dans les oreilles : la personne a l’angoissante impression qu’elle va s’évanouir mais, elle perd rarement connaissance. Le phénomène peut être causé par une violente émotion, par le passage subitement d’une position allongée à une position verticale, ou toute circonstance analogue, susceptible d’altérer la circulation. La lipothymie ordinaire n’est pas grave et il faut donc simplement vérifier qu’elle n’est pas le symptôme d’une pathologie plus grave.

    8)    http://arquivotemporariofabio.blogspot.com/2010/11/eles-morreram-e-voltaram.html

    quinta-feira, 30 de abril de 2015

    La famille légitime se perpétue à l'infini, au travers des liens impérissables de l'esprit (Jorge Hessen)

    Publicado pelo CEE Comissão Europa de educação Espírita




    Traduction: Jean Emmanuel Nunes

    Paris / France



    « Si quelqu'un ne prend pas soin des siens, surtout de ceux qui vivent dans sa maison, il a renié la foi, il est pire qu'un incroyant » (1).

    Selon les informations des médias, il y a certaines écoles qui tentent de recréer la fameuse fête des pères, qui est traditionnellement commémorée au Brésil le second dimanche du mois d'août. Le fait de recréer est né de la diversité actuelle des configurations familiales, qui obligent les établissements d'enseignement à innover dans la célébration de cette date pour prendre en compte la nouvelle réalité familiale. ...>>


    Les nouvelles structures familiales réclament des mesures alternatives qui obligent les établissements d'enseignement à repenser les commémorations traditionnelles et à satisfaire les couples séparés qui partagent la garde des enfants, et/ou les célibataires qui se sont résolus à adopter des enfants, évitant ainsi des situations gênantes. C'est pourquoi, certaines écoles ont adopté des rites commémoratifs hétérodoxes à l'occasion de la fameuse fête des pères. L'une des alternatives trouvées fut de créer le jour de la fête de famille, célébration où les enfants amènent à l'école les proches qu'ils désirent, et/ou la commémoration du «mois de la famille», un événement à l'occasion duquel les enfants, dans le milieu scolaire durant ce mois, font des dessins et rédigent des histoires exprimant leur vie familiale (2).

    Ce sujet nous conduit à réfléchir à propos de la famille. On sait que la famille est la cellule la plus importante de l'organisme social. Elle est constituée d'innombrables règles sociales et de modèles comportementaux qui intègrent leurs membres dans un système édifiant le développement et les conquêtes, dont la principale fonction est de perfectionner l'esprit, en polissant les arêtes de l'imperfection et usant du sentiment d'amour, afin que les individus soient prêts à l'ordre, au progrès et au bien-être de toute la société. Étant le noyau naturel et fondamental de la société, la famille a droit à la protection, non seulement de l'État, mais aussi de la société elle-même. De là découlent des conclusions évidentes : premièrement, la famille n'est pas seulement celle qui est traditionnellement constituée par le mariage, les autres entités familiales socialement constituées ayant les mêmes droits ; deuxièmement, la famille n'est pas une cellule de l'État (domination de la politique) mais de la société civile, l'État ne pouvant la traiter comme si elle en faisait partie ; la famille est conçue comme un espace de réalisation de la dignité des personnes humaines.

    Un autre élément important qui doit être souligné est celui de l'émancipation féminine, principalement économique et professionnelle, qui a substantiellement modifié le rôle que l'on destinait à la femme dans le milieu domestique ainsi que le modèle de la famille. La famille est en train de s'adapter aux nouvelles circonstances, assumant un rôle plus concentré sur la qualité des relations personnelles et sur les aspirations en vue d'une vie plus heureuse. C'est dans ce contexte que la famille a souffert, durant les ultimes décennies, de profonds changements de fonction, de nature, de composition et, en conséquence, de conception. La famille patriarcale, que notre tradition a pris pour modèle au long du XXe siècle, est entrée en une crise qui a culminé par sa chute. Et il faut reconnaître que la famille actuelle est modelée suivant un fondement émotionnel : l'affectivité. Selon ce mode, lorsqu'il y a affection, il y a famille, unie par les liens de liberté et de responsabilité, dès lors qu'elle est consolidée par la symétrie, la collaboration, la communion de vie non hiérarchisée. Ainsi, la réalisation personnelle de l'affectivité et de la dignité humaine, dans un environnement de vie commune et de solidarité, devient la fonction basique de la famille de notre époque.

    D'un autre côté, il faut voir sur ce point que l'on franchit une étape historique de transformations profondes, où les valeurs qui régissent la société sont mises en question. « De même qu'aujourd'hui on n'a jamais tant cherché le plaisir et la satisfaction maladive des passions, on n'a jamais, dans le même temps, autant senti un tel manque d'orientation et d'aide de la famille pour pouvoir préparer l'homme à la modernité, sans le conduire à la banqueroute morale » (3). Dès lors, la famille est en train de se modifier et, actuellement, subit une telle métamorphose qu'elle en devient préoccupante, car souvent la société n'y est pas préparée, tout comme ses membres peuvent ne pas être préparés psychiquement à affronter les appels de la société.

    Avec Allan Kardec, on dispose d'une question magistrale : « Peut-on considérer la paternité comme une mission ? C'est sans contredit une mission ; c'est en même temps un devoir très grand, et qui engage, plus que l'homme ne le pense, sa responsabilité pour l'avenir » (4). Il est habituel, aujourd'hui, de façon préoccupante, que les enfants ne vivent qu'avec un seul de leurs géniteurs du fait de leur séparation judiciaire (divorce), car la relation de l'enfant avec un seul géniteur peut se transformer en un lien d'exclusivité occasionné par la surprotection de celui-ci, surtout lorsqu'il s'agit de fils uniques, n'ayant aucune place pour quelqu'un d'autre dans la relation et causant à l'enfant une difficulté pour partager son affection avec les autres. Aussi, la vie sociale est très importante puisqu'elle permet d'accroître ses liens affectifs, permettant un échange d'affection avec un autre enfant, en vivant l'expérience gratifiante de l'amour fraternel. Comme la doctrine spirite l'indique, il nous faut commencer dans l'intimité du temple domestique à être des exemples des principes épousés, « avec sincérité et fermeté, uniformisant la conduite elle-même, à l'intérieur et à l'extérieur de soi, vu que la foi spirite dans le climat familial est la source du spiritisme dans le domaine social » (5).

    Si l'on en revient à la question de la famille et de la parenté, il nous faut rigoureusement «améliorer, sans perdre courage, les contacts directs et indirects avec les parents, les frères, les oncles, les cousins et les autres parents, durant les luttes du monde, afin que la vie ne vienne pas exiger de nous de nouvelles et plus énergiques expériences lors d'incarnations proches. L'accomplissement du devoir, créé par nous-même, est une loi du monde intérieur à laquelle on ne peut échapper» (6). La famille est une réunion spirituelle dans le temps et, pour cette même raison, le foyer est un sanctuaire. Souvent, surtout sur Terre, plusieurs de ses membres s'éloignent de l'harmonie avec les plus hauts objectifs de vie ; toutefois, « quand deux ou trois de ses membres apprennent la grandeur de leurs probabilités d'élévation, se réunissant intimement en vue des réalisations de l'esprit éternel, de merveilleuses édifications sont à attendre » (7). L'illustre mentor Emmanuel appelle notre attention en affirmant que « la famille consanguine, parmi les hommes, peut être considérée comme le centre essentiel de nos réflexes. Des réflexes agréables ou désagréables que le passé nous restitue » (8).

    La structure familiale a ses matrices dans la sphère spirituelle. À travers ses liens, se joignent tous ceux qui se sont engagés, dans l'au-delà, à développer sur Terre une tâche constructive de fraternité réelle et définitive. En cette institution divine, les maillons de l'amour sont prépondérants, fondés sur les expériences d'autres ères. Néanmoins, là interviennent aussi les haines et les persécutions du sombre passé, de manière à se transformer en solidarité fraternelle, en ayant en vue l'avenir. « C'est au cours des difficultés éprouvées en commun, des douleurs et des expériences reçues durant la même route de l'évolution rédemptrice, que l'on oublie les amertumes du passé lointain, en transformant tous les sentiments inférieurs en expressions régénérées et sanctifiantes. Les affections purifiées, au-dessus des liens du sang, l'institution sacrée de la famille se perpétue à l'infini, au travers des liens impérissables de l'esprit » (9).

    Jorge Hessen


    Site: http://jorgehessen.net

    Traduction: Jean Emmanuel Nunes

    Bibliographie

    1) Première épître de Saint-Paul à Timothée, verset 5:8
    2) Selon les données de l'institut brésilien de géographie et de statistiques, en 2006, près de 35 % des familles étaient monoparentales (il n'y avait qu'un seul des responsables). Ce chiffre, il y a une décennie, était de 23 %. Au cours de la même période, le pourcentage des unions officialisées où l'un au moins des conjoints est divorcé, est passé de 9 % à 13 %.
    3) A voz da serra, le 14 août 2005
    4) Allan Kardec, Livre des esprits, question 582
    5) Conduta espirita, André Luiz/Waldo Vieira
    6) Idem
    7) No mundo maior, Francisco Candido Xavier/André Luiz
    8) Palavras de Emmanuel, Emmanuel/Francisco Candido Xavier
    9) O consolador, Emmanuel/Francisco Candido Xavier