menu

  • LEITORES
  • segunda-feira, 23 de fevereiro de 2015

    Sortilèges, pactes diaboliques, subjugations

    Traduction: Jean Emmanuel Nunes

    Paris / France








    Il y a quelques mois, à Sao Paulo, un jeune de 19 ans a été tué par sa propre mère, semble-t-il dans le cadre d’un rituel de « magie noire ». Lorsqu’elle fut arrêtée, elle traversait une crise psychotique (folie ? ou « possession » ?). Elle parlait de démons et de thèmes sataniques, et six policiers durent s’employer pour appréhender cette femme qui appartenait aux communautés religieuses non conventionnelles d’Internet ayant adopté le sacrifice humain. D’après l’enquête policière, elle aurait affirmé que son fils devait mourir pour un « bien meilleur » ( ! ?). Ce fait nous a conduit au verset 16 du chapitre 19 du livre de la Bible intitulé « Les actes des apôtres », où l’on peut lire la chose suivante : « Et, leur sautant dessus, l’homme qu’habitait l’esprit mauvais prit l’avantage sur eux tous avec une telle violence qu’ils s’échappèrent de la maison à moitié nus et couverts de plaies » (1).




    Nawaz Leghari, un Pakistanais âgé de 40 ans, adepte des rituels de « magie noire », étrangla cinq de ses enfants parce qu’il pensait que ce sacrifice lui conférerait des «pouvoirs magiques». Leghari tua de cette façon ses deux filles et ses trois fils, âgés de 3 à 13 ans, le 9 janvier 2015 au matin, dans le village de Saeed Khan, situé au nord de Karachi. L’assassin étudiait la magie noire et avait décidé de procéder à ce sacrifice pour augmenter ses « pouvoirs ». Leghari réalisa une « odyssée spirituelle » de 40 jours, appelée « Chilla », prescrite par un marabout local, auprès duquel il étudiait l’alchimie. Au début, le Pakistanais tenta d’empoisonner sa famille au cours du dîner, mais sa femme l’en empêcha après une violente dispute. Son épouse et son fils aîné décidèrent alors de passer la nuit dans la maison de parents proches, laissant les autres enfants avec leur père, qui les étrangla un à un (2).




    Historiquement, lorsque l’homme ressemblait encore physiquement aux primates, ses manifestations de religiosité étaient des plus bizarres jusqu’à ce que, au fil des ans, dans le mystère des siècles, surgissent les premiers organisateurs de la  pensée religieuse qui, en accord avec la mentalité générale, ne parvinrent pas à échapper aux conceptions de férocité qui caractérisaient ces êtres pleins d’un égoïsme animalesque irrationnel. L’homme en vint à croire que les sacrifices humains pouvaient plaire à Dieu, d’abord parce qu’il ne comprenait pas Dieu comme étant une source de bonté. Les peuples primitifs et polythéistes adoraient les Dieux à travers les offrandes, les cultes, les rituels, qui comportaient généralement des sacrifices d’animaux ou d’êtres humains.




    Comme le précise la réponse à la question 669 du Livre des esprits : « Chez les peuples primitifs, la matière l’emporte sur l’esprit ; ils s’abandonnent aux instincts de la brute, c’est pourquoi ils sont généralement cruels, parce que le sens moral n’est point encore développé en eux. Ensuite, les hommes primitifs devaient croire naturellement qu’une créature animée avait beaucoup plus de prix aux yeux de Dieu qu’un corps matériel. C’est ce qui les a porté à immoler d’abord des animaux, et plus tard des hommes, puisque, suivant leurs croyances fausses, ils pensaient que le prix du sacrifice était en rapport avec l’importance de la victime » (3).




    Le spirite convaincu ne croit pas au pouvoir sans limite des forces des esprits mauvais lors des pactes de « magie noire » avec ces derniers. Mais, il y a des incarnés pervers, aux limites de la folie, qui sympathisent avec les esprits inférieurs (très violents) qui les invitent à pratiquer le mal, étant obligé de les servir parce qu’eux aussi ont besoin d’une « récompense » pour l’effort accompli dans le mal. C’est en cela que consistent de tels actes. Dans le Livre des esprits, les bienfaiteurs précisent : « par exemple : tu veux tourmenter ton voisin, et tu ne sais comment t’y prendre ; alors, tu appelles à toi des esprits inférieurs qui, comme toi, ne veulent que le mal, et pour t’aider veulent que tu les serves dans leurs mauvais desseins ; mais il ne s’ensuit pas que ton voisin ne puisse se débarrasser d’eux par une conjuration contraire et par sa volonté » (4).




    Dans les sinistres cas analysés plus haut, on peut en déduire un processus de subjugation profonde, en se souvenant, toutefois, que la « possession » est toujours temporaire et intermittente, parce qu’un désincarné ne peut prendre, définitivement, la place d’un incarné. Aussi, la question de la « magie noire » n’a pas encore été étudiée de manière abondante par les chercheurs spirites. Il y a des personnes qui ne croient pas à la possibilité de l’existence des conjurations (« travaux effectués »), que l’on connaît sous le terme de « magie noire ». Néanmoins, une étude approfondie de la question dans le Livre des esprits, et dans la Revue Spirite,  démontre que ces manœuvres médiumniques, ayant pour finalité de porter préjudice à son prochain, sont parfaitement possibles. Comme nous l’avons dit plus haut, à la question 549, Kardec interroge : « Y-a-t-il quelque chose de vrai dans les pactes avec les mauvais esprits ? ». Dans leur réponse, les bienfaiteurs démontrent, de manière catégorique, qu’il est possible qu’une créature évoque des mauvais esprits pour l’aider à engendrer le mal chez d’autres personnes. La réponse nous éclaire aussi sur le fait que cet acte peut être réalisé au cours d’une séquence d’événements connue sous le terme de conjuration (conclue avec les ténèbres).




    Dans les pratiques de « magie noire », les outils matériels et les rituels sont utilisés pour fortifier la mauvaise intention dans les mauvais objectifs projetés chez ceux à qui l’on souhaite porter préjudice. L’interférence spirituelle provient des esprits inférieurs, qui s’identifient aux êtres incarnés aux qualités morales inférieures, eux aussi désireux d’affliger, de rendre malade, voire de tuer son prochain, ou encore de voir se réaliser des intérêts d’ordre matériel. Si les créatures visées sont harmonisées dans un niveau vibratoire équivalent, n’ayez aucun doute qu’ils parviendront à leurs objectifs.




    Le spiritisme analyse la genèse du phénomène de la « possession » comme étant une faculté médiumnique troublée, et traite ce type de manifestations au travers du dialogue avec l’esprit subjuguant, en cherchant à comprendre ses raisons pour l’éclairer et le libérer de sa propre ignorance et de sa confusion mentale. Et s’il est bien vrai que les bons esprits nous protègent de ses maléfices, n’oublions pas qu’il est urgent que nous méritions une telle assistance.


    Jorge HESSEN


    Le 15 janvier 2015



    Source : A luz na mente, revista online

    Traduction : J.E.

    Bibliographie :


    1. Actes des apôtres, 19:16
    2. https://br.noticias.yahoo.com/paquistan%C3%Aas-mata-5-filhos-adquirir-poderes
    3. Livre des esprits, Allan Kardec, q. 669
    4. Livre des esprits, Allan Kardec, q. 549