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  • terça-feira, 29 de setembro de 2015

    Des défunts qui ne se décomposent pas, des momifications et des embaumements

    Traduction: Jean Emmanuel Nunes

    Paris / France


    Lorsque le corps meurt, il se décompose sous l’effet de l’humidité, de la température et de la présence de micro-organismes. Le processus est toujours le même : d’abord, l’autolyse se produit lorsque les cellules cessent de s’oxygéner et que le sang s’avère envahi par le dioxyde de carbone. Le pH baisse et les déjections accumulées empoisonnent et détruisent les cellules. Ensuite, les enzymes « brisent » ces cellules, provoquant la nécrose qui fait « pourrir » le corps de l’intérieur vers l’extérieur.

    Tel est le cours naturel pour la majorité des corps physiques mais, il y a de multiples exceptions, parce que certains cadavres ne se décomposent pas intégralement. Et lorsqu’un tel phénomène se produit, de tels cadavres sont, de manière absurde, sanctifiés et/ou révérenciés. Il y a des récits de corps qui ne « pourrissent » pas et qui sont retrouvé intacts lors de leurs exhumations, postérieurement aux périodes naturelles de sépulture, et de tels récits sont suffisamment fréquents pour ne pas être classés comme des cas atypiques.

    Bien que les principes qui gouvernent le « pourrissement » des corps soient complexes et non comprises dans leur ensemble, il est certain qu’à l’avenir la science éclaircira les énigmes liées à la corruption et à l’absence de corruption (1). Pour certaines croyances, l’incorruptibilité est un « miracle » qui ne résulte ni de l’embaumement, ni de la momification. Superstitions mises à part, en vérité, les corps embaumés et momifiés présentent des caractéristiques facilement reconnaissables par la science. Quant aux cadavres non corrompus, il convient de dévoiler les plus profondes fonctions du magnétisme, et en particulier mettre en exergue les performances du fluide vital sur les structures organiques.

    Les momifications, ou préservations de corps, se produisent aussi sous l’effet de processus naturels, non seulement chez les humains mais aussi chez les plus diverses formes de vie, allant des micro-organismes ou des plantes unicellulaires aux mammouths voire même à des arbres entiers, comme le démontre la myriade de fossiles de tissus mous déjà retrouvés et catalogués.

    Il y a plus de 500 ans, une jeune inca âgée de 15 ans fut conduite jusqu’à une montagne argentine escarpée où elle fut assassinée lors d’un sacrifice religieux, victime d’un coup porté à la tête, puis abandonnée assise sur place avec ses vêtements et objets de cérémonies. Les basses températures et l’air quasi raréfié des Andes ont préservé l’état de son corps durant des siècles, jusqu’à sa découverte en 1999. Voilà un cas naturel de préservation du corps.

    A l’inverse, il y a le cas non moins curieux de Rosalia Lombardo, une fillette italienne décédée il y a 87 ans maintenant, alors qu’elle était âgée de 2 ans. Son corps, et en particulier son visage délicat, sont resté intacts à l’intérieur d’un cercueil recouvert d’un support de marbre enterré dans les « catacombes des capucins de Palerme » (2). Mais Rosalia avait été embaumée par le Dr Alfred Solafia, qui avait employé un processus secret qui n’a jamais été divulgué jusqu’à sa mort.

    La momification des cadavres n’est pas une nouveauté puisque les Égyptiens de l’Antiquité utilisaient déjà des techniques (encore méconnues) de préservation du corps des défunts. L’esprit Emmanuel nous précise que d’antiques papyrus décrivent l’avancée des sciences occultes en ce sens et, à travers ces sources, les égyptologues modernes peuvent reconnaître que les initiés (égyptiens) connaissaient l’existence d’un corps spirituel préexistant (périsprit), qui organise le monde des choses et  des formes. « Leurs connaissances relatives aux énergies solaires liées au magnétisme humain sont supérieures aux connaissances actuelles. De ses connaissances sont nées les processus de momification des corps, dont les techniques se sont perdues dans l’indifférence et l’agitation des autres peuples » (3).

    Pour le mentor de Chico Xavier, les pharaons étaient des initiés et détenaient bien des pouvoirs « spirituels » et bien des connaissances occultes provenant des sciences secrètes. « C’est pour cela que leur désincarnation provoquait la concentration magique de toutes les volontés, afin d’entourer son tombeau d’une vénération et d’un suprême respect. Cet amour ne se traduisait pas seulement dans les actes solennels de la momification parce que l’environnement des tombeaux étaient saturés d’un magnétisme étrange » (4), et que c’est dans ces saturations magnétiques, qui défient les millénaires, que résident les causes de la tragédie amère subie par Lord Carnarvon, le patron des excavations qui permirent de découvrir la tombe cachée du pharaon Toutankhamon, ainsi que par l’un des hommes qui y avaient pénétré. Sa mort, fruit d’une affection après avoir été piqué par un insecte, fut attribuée à la malédiction qui frappe ceux qui incommodent le «sommeil d’un pharaon », sans parler des autres tragédies vécues par ceux qui ont participé à cette excursion.

    Jorge HESSEN

    Le 1er juin 2015



    Source : A luz na mente, revista online
    Traduction : J.E.
    Bibliographie :

    1)    L’incorruptibilité est la croyance selon laquelle l’intervention surnaturelle (de Dieu) permet à certains corps humains de ne pas subir le processus normal de décomposition après la mort. Dans le catholicisme romain, si un corps reste non corrompu après la mort, cela signifie, généralement, que ladite personne est un «saint» ou une «sainte», bien que l’on ne s’attende pas à ce que tous les saints et saintes aient leurs corps non corrompus.
    2)    Espèce de musée de momies
    3)    Francisco Candido Xavier, A Caminho da luz, « O Egito »

    4)    Francisco Candido Xavier, A Caminho da luz, « O Egito »