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  • domingo, 3 de setembro de 2017

    L’argent face aux recherches scientifiques





    Traduction: Jean Emmanuel Nunes

    Paris / France


    L'Esprit Bezerra de Menezes affirme qu’au sein de la société, l’argent :
    -          sans faire naître la lumière, est le support du candélabre,
    -          sans apporter la paix, est un instrument permettant son acquisition,
    -          sans apporter la chaleur, lui offre le pull-over,
    -          sans être le pouvoir de la foi, nourrit l'espoir,
    -          sans être de l’amour, est capable d’être un précieux ingrédient pour parvenir à une protection affective,
    -          sans être une pierre de taille, assure des activités affermissant le progrès,
    -          sans être de la culture, promeut le livre,
    -          sans donner la vue, réunit les instruments améliorant la capacité des yeux,
    -          sans être la source de la guérison, permet l'acquisition du médicament [1] et, bien sûr, encourage la recherche de nouveaux médicaments.

    En méditant sur ces réflexions, j’ai pensé au cas d’Henrietta Lacks, une femme qui est morte du cancer il y a 60 ans, mais dont les cellules («immortelles»), retirées de son corps, ont sauvé nombre de vies humaines jusqu’à aujourd’hui.

    Voyons comment cela s'est passé. Tout a commencé en 1951, à l'arrivée d'Henrietta dans un hôpital aux États-Unis. Cela a marqué le début d'une percée pour la biotechnologie. Les cellules de son corps allaient  révolutionner la science médicale. Lacks avait un cancer du col de l'utérus peu de temps avant de désincarner, et un médecin préleva un morceau de tissu pour une biopsie ; il s'est rendu compte qu'il s’agissait de cellules distinctes de celles qu’il avait déjà analysé auparavant. Depuis lors, les cellules retirées du corps d'Henrietta se sont accrues et démultipliées.

    De fortes sommes d'argent furent investies pour que soient produites des milliards de ces cellules dans les laboratoires de recherche pour être utilisées par des scientifiques, qui baptisèrent cette lignée cellulaire « HeLa », en hommage au nom d'Henrietta.

    Il existe de nombreuses situations où le scientifique ne doit étudier les tissus ou les agents pathogènes qu’en laboratoire. L'exemple classique est celui du vaccin contre la poliomyélite. Pour le développer, il fallait que le virus se développe en laboratoire, grâce à des cellules humaines et, bien sûr, d'importants investissements financiers. Les cellules « HeLa » se sont avérées parfaites pour l’expérimentation médicale, et les vaccins auxquels elles servirent sauvèrent des millions de personnes, offrant une renommée mondiale à cette lignée cellulaire.

    Ces cellules ont non seulement permis le développement d'un vaccin contre la poliomyélite et de nombreux traitements médicaux, mais ont aussi été emportées lors des premières missions spatiales, aidant les scientifiques à déterminer les conséquences d’une gravité nulle sur les tissus humains. En outre, l'armée américaine a mis des cellules « HeLa » au sein de grandes bouteilles sur les sites où des essais nucléaires étaient réalisés.

    Nous ne nous attarderons pas sur les mérites des abus mercantilistes, résultant de la recherche coûteuse sur les cellules susmentionnées qui, d'ailleurs, ont été les premières à être achetées, vendues, emballées et expédiées par millions au sein de laboratoires à travers le monde (certains se consacrant à des expériences cosmétiques, pour évaluer les effets secondaires indésirables possibles des produits). La dynamique des paradoxes humains fait qu'en plus de la contribution scientifique, des milliards de dollars ont été générés grâce aux produits testés avec des cellules « HeLa ».

    Au début de ce texte, nous réfléchissions, ensemble avec Bezerra, à propos de l'importance de l'argent, car il faut reconnaître que la cupidité règne parmi nous, en particulier au sein du milieu scientifique. Mais, ce qui importe en l'espèce, c'est que les cellules («immortelles») retirées du corps d'Henrietta Lacks ont servi de base à des dizaines de milliers d'études médicales à travers le monde et dans diverses branches de la science biologique aux fins d'amélioration de la vie de l'homme . Par conséquent, elles furent un élément crucial pour le développement scientifique afin de parfaire la santé humaine.

    Pour être plus clair, l'argent associé à une conscience tranquille est un levier pour le travail, un canal de bienfaisance, un soutien pour l'éducation et une source de joie. C'est une bénédiction du ciel qui, dans l’immédiat, ne créé pas toujours le bonheur, mais qui fait toujours défaut [2] : principalement pour les recherches scientifiques qui explorent des thérapies et parviennent à la guérison de différentes maladies, telles que le cancer qui, il y a quelques décennies, était dévastateur pour notre survie.

    Jorge Hessen

    Le 24 mai 2017


    Source : Revista online « A luz na mente »
    Traduction : J.E.
    Bibliographie:
    [1] XAVIER, Francisco Cândido. «Charité», chapitre 36 «Argent», Ed. IDE, 1997

    [2] XAVIER, Francisco Cândido. «Charité», chapitre 36 «Argent», Ed. IDE, 1997