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  • domingo, 15 de janeiro de 2017

    A propos de la mort, du ravage, de l’abandon et du « deuil »


    Traduction: Jean Emmanuel Nunes

    Paris / France


    Une étude réalisée par l’Université de Birmingham (Royaume-Uni) a établi que ceux qui vivaient depuis peu un épisode de deuil (1), en particulier les personnes âgées, subissaient un processus de réduction des fonctions des neutrophiles (2). Malgré le poids des connaissances scientifiques établissantt une relation entre le deuil et la maladie physique, de tels symptômes furent totalement inattendus.

    Pour Jessica Mitchell, qui gère le service de soutien téléphonique de l’O.N.G. « Cruse Bereavement Care », la nouvelle de la mort d’un parent glace d’effroi les proches qui se sentent alors troublés, estimant que rien ne va plus pour eux.

    Les gens ne comprennent effectivement pas, parce que l’on ne discute plus de la mort, d’après Susan Hughes de l’O.N.G. « Compassionate friends », qui soutient les parents après la mort de leurs enfants (3).

    Ce manque de compréhension du sujet de « la mort et du deuil » reflète la difficulté de la société à parler franchement de la désincarnation d’un membre de la famille. Pour certains, il s’agit d’un grand tabou. Les gens ne veulent pas entendre parler et encore moins s’exprimer sur le sujet.

    Toutefois, en vérité, le deuil est essentiellement aussi insupportable qu’on l’imagine. On sait que la majeure partie des endeuillés réussit à bien surpasser la « perte » d’un parent.

    Alors, pour quelles raisons certaines personnes ne parviennent-elles pas à dépasser ce traumatisme ? De nombreuses personnes vivent durant des années comme lors des premiers jours du deuil. Elles ne parviennent pas à reprendre le cours de leur vie. Elles cultivent la douleur, à travers une sorte de deuil chronique, que les psychiatres nomment « deuil pathologique » ou « complication du deuil ». Lors des morts traumatiques, tels que les accidents, les suicides, les assassinats, il peut y avoir une phase de refus pouvant se prolonger. La culpabilité et la révolte peut apparaître plus intensément. Pour certains, le deuil peut engendrer une grave crise domestique, car elle exige une œuvre de renoncement, incluant et excluant certains rôles dans la scène familiale. On perçoit alors qu’il y a une confusion, car cette crise peut arrêter le progrès des proches, facteur pouvant définir un processus de deuil chronique collectif.

    Il est important de souligner ici que le deuil ne se produit pas seulement en cas de mort d’un être cher. Il y a différents types de deuil, parfois très intenses, qui se produisent à l’occasion de la perte d’un objet ou de l’abandon affectif de quelqu’un auquel on est très fortement attaché. C’est la vérité ! Nombreux sont ceux qui sont malades physiquement pour être totalement attachés à quelque chose, une circonstance ou à quelqu’un. Telle est la raison de leur infortune, qui les entravent dans leur ascension spirituelle.

    Le grand précepte de la vie, que nous expérimentons sévèrement, est de nous détacher des choses, des situations et des personnes. Or, se détacher ne signifie pas ne plus aimer ou déprécier la valeur d’un objet, d’une chose, mais comprendre et accepter le fait que les circonstances, les objets et les personnes sont transitoires. Il est très important d’aller de l’avant, tout en se détachant du passé, qu’il soit lointain ou récent, et d’harmoniser ses émotions présentes, surtout vis-à-vis de ce qui est essentiel parmi les choses et les personnes.

    Le spiritisme nous éclaire à propos de l’immortalité. Il y a 2000 ans, Jésus a réaffirmé la réalité de la survie de l’esprit après la mort et la poursuite de la vie en d’autres dimensions. C’est la raison pour laquelle il faut alléger nos cœurs souffrants du deuil des grandes « pertes », qu’elles interviennent par désincarnation, ou du fait de l’abandon d’un être cher, ou du fait de la perte d’avoirs ou de positions sociales.

    Tout passe ! Même le deuil.

    Jorge HESSEN

    Le 12 décembre 2016


    Source : A luz na mente, revista online
    Traduction : J.E.
    Références :
    1)    deuil :
    a.    sentiment de poids ou de douleur du fait de la mort de quelqu’un
    b.    extériorisation dudit sentiment ou de sa durée
    c.    consternation, tristesse
    2)    c’est la partie la plus abondante des globules blancs du sang, chargés de combattre les bactéries comme celles de la pneumonie

    3)    www.bbc.com/portuguese/geral-37030767